Dans la première alvéole, tout de suite à gauche après l'entrée, des lampes alignées aux murs et un lustre de mauvaise facture encastré au faîte de la pièce tamisent le tout d'une lumière froide et blafarde. Le lustre, incertain, trône à une douzaine de pieds de hauteur et donne l'impression continuelle de se décrocher.
Dans le reste de la cavité qui s'est creusée sous la roche, un comptoir de bois brut, et par-delà deux rangées d'étagères sur lesquelles sont entreposées dans un désordre manifeste bon nombre de bouteilles, récipients, et autres objets dont la présence parmi ces derniers semble déplacée. Si l'on est observateur on peut apercevoir des traces discrètes de moisissures sous le bois des étagères là où l'humidité naturelle a entamé son oeuvre.
Près du comptoir, trois tables avec tabourets et chaises mélangés.
L'ensemble est froid sans être insalubre. Dans un coin au fond de la pièce, une anfractuosité laisse présager une arrière-salle, et c'est ici que les occupants essayent tant bien que mal de conserver de la nourriture, qui se gâte bien vite en raison de l'air moite accumulé dans cette petite carie.
[HRP] C'est là qu'on vient pour boire, manger, faire la fête et s'amuser en parlant de la chasse dont on vient de rentrer. On y déguste nos proies franchement tuées, et préparées par un prisonniers, épargner par simple intérêt, il nous faut bien quelqu'un pour faire la cuisine.[/HRP]